15.7.07

Something in the way


Bon, et bien, voilà où on en est aujourd'hui : le néant de ma vie, je le garde bien précieusement pour moi seule. Parce que je ne suis pas seule. Donc, je n'étends pas mon néant sur la vie des autres.


Je ne sais pas pourquoi les gens aiment tant l'ordre et la discipline. Je déteste.


Je déteste cette manie de tout ranger, trier, classer, nettoyer, aseptiser ! À quoi ça rime ? C'est de la pure folie, du temps perdu, de la bêtise. De l'ignominie !


Je déteste que qui que ce soit pense avoir un ascendant, une influence, ou un quelconque pouvoir sur ma personne ! Cela n'a pas été, n'est pas, et ne sera jamais.


Je préfère le chaos, et le néant, c'est comme ça que je me sens bien. Parce que du chaos, on peut tout construire, et que du néant peut jaillir la lumière et le bonheur.


Peu importent ceux que ma pensée gêne. Je vis pour moi, et pour m'accomplir.

30.3.07

Retour vers un futur


Je me sentais perdue au milieu de nulle part. L'espace était si grand ! Et pourtant j'y étais seule, seule... C'était encore cette sensation étrange, cette impression que mon esprit tentait de se séparer de mon corps sans pouvoir y parvenir, une fois de plus. Cet impressionnant flottement entre deux états distincts : l'éveil et le rêve. Un instant grisant de presque liberté. Puis je l'ai vue, cette lumière dont tout le monde parlait avec des tremblements de peur et d'excitation mêlées dans la voix. Mais elle me semblait à la fois trop lointaine et trop proche. Était-ce donc vrai ? Je priai pour ne pas me réveiller de ma mort...


Soudain, alors que j'avançais calmement vers cette lumière aveuglante, je me sentis tirée d'un coup en arrière. Les mains tendues pour me raccrocher au vide qui m'éloignait. Une sensation de chute sans fin. Dans le noir et l'oubli.


Et puis, je me souviens la chaleur et cette impression de sécurité si agréables. L'ombre paisible et les douces vibrations. La voix douce qui m'a parlé. Encore cette sensation grisante de presque liberté.Et puis, un instant, un seul après ce calme, la tempête à nouveau... La lumière, encore !


Et puis le sang et le froid, malgré les bras qui m'entourent. Les voix triomphantes et la voix angoissée de l'homme qui me saisit maladroitement.


Puis rien. Le noir et l'absence de moi.Je n'ai plus de souvenirs, je ne sais plus rien.


Il me faut tout recommencer, encore. Mais je n'ai pas peur, je suis en sécurité...

Tout ce que vous aimez sera emporté


Tout ce que vous aimez sera emporté

Jour après jour

Rien ne subsistera

Le temps est plus fort que l'Homme

Plus rien ne restera de nous

Pas même la poussière de nos cadavres

Pas même une trace de notre passage

Les étoiles mêmes nous oublieront

Elles nous oublient déjà

Plus aucun de nos chants ne résonnera dans la voix de l'univers

Nous disparaîtrons

Nous n'aurons rien fait pour que les étoiles se souviennent...

25.3.07

Laisse parler les gens


Fille facile moi ?


Il est vrai, je le concède volontiers, qu'en temps de célibat, je cède assez facilement (et ce, sans complexes ni remords) au sex appeal d'un charmant jeune homme, mais cela fait-il réellement de moi une fille facile ?


Aux yeux des imbéciles (dont mes amis sont évidemment exclus, et ce par pure subjectivité de ma part ) qui peuplent ce pays barbare et trop anti-monarchiste qu'est la France, cela ne fait aucun doute. Mais est-ce pour autant vrai ?


Est-ce que coucher le premier soir, et souvent l'unique soir, fait de moi une salope, une Marie-couche-toi-là ? Je ne pense pas, car pour un avec qui je m'adonne aux joies de l'acrobatie sur matelas, il m'aura fallu en repousser dix qui, usant à tort ou à raison des clichés sociaux qu'ils auront ingéré par voie anale avant même leur naissance, auront cru malin de me regarder avec des yeux salaces et d'essayer de poser en vain leurs grosses mains poissseuses sur moi... En vain, oui, car ne couche pas avec moi qui veut.


Les yeux ronds comme des boulards de ma chère et tendre collègue m'ont vite appris ce qu'on pense de moi dans les cercles socio-professionnels qui gravitent autour de leurs nombrils d'ignares tellement imbus de leurs petites personnes qu'ils ne se rendent même pas compte des énormités qu'ils profèrent.


Et quel regard ! quel regard quand j'ai simplement énoncé le fait suivant : "Ce n'est pas parce que je couche avec lui que c'est mon petit copain ! Ce n'est rien d'autre qu'un rencard." !
En bref je passe non seulement pour une fille facile, mais aussi pour une salope en puissance et loin de se refouler.


Pourrait-on me rappeler comment on appelle ce genre d'individu en version masculine ?
Un Don Juan ! Et bien je m'autoproclame Dona Juanita !


Quand on sait que je suis une des rares personnes pour qui le mot fidélité, lorsqu'on parle d'une relation stable et sincère, ait encore une valeur véritable, je dois dire que ça me fait doucement rigoler...

21.2.07

Bande de dégonflés !

Je ne sais pas pourquoi, la vie, c'est exactement le contraire des contes de fées.
Eh oui, les crapauds qui se transforment en princes charmants, dans la vie ça donne ça : une jolie princesse (une fille quoi) rencontre comme par hasard un joli prince charmant pas du tout intéressé sexuellement, mais seulement sentimentalement, bien sûr (si si, les marmottes mettent le chocolat dans le papier d'alu !) et dès que la princesse embrasse le prince charmant ou qu'elle couche avec, "POUF!" il se transforme en vilain méchant crapaud !!!

C'est bizarre quand même !

28.12.06


I sense there's something in the wind

That feels like tragedy's at hand

And though I'd like to stand by him

Can't shake this feeling that I have

The worst is just around the bend

And does he notice my feelings for him ?

And will he see how much he means to me ?

I think it's not to be...



What will become of my dear friend ?

Where will his actions lead us then ?

Although I'd like to join the crowd

In their enthousiastic cloud

Try as I may it doesn't last

And will we ever end up together ?

No I think not... It's never to become

For I am not the one...

5.12.06

Une île


"Nul homme n'est une île"...



Célèbre citation d'un célèbre écrivain dont j'ai oublié le nom : affirmation pathétiquement vraie...



Et bien que certaines de ces "îles" construisent entre elles des ponts d'hypocrisie, sous prétexte d'un instinct grégaire mal placé, toute personne finit par mourir seule... Seule dans son esprit du moins.



En attendant le jour inévitable où la triste réalité leur assène un bon coup de gourdin sur la tête, ces chers moutons que sont les humains se conduisent en moutons, un point c'est tout.



Et si au début les îles affirmées regardent les autres îles avec envie et jalousie, ce n'est que pour mieux les snober ensuite. En effet, cette capacité à se construire des liens que l'on pense indéfectibles peut sembler enviable au début... Mais de déception en désillusion, on cesse peu à peu de graviter sincèrement autour des autres pour choir sur son cul de constater qu'on n'est en aucun cas à l'abri des trahisons et des mensonges de ceux en qui on a placé sa confiance...



Aveugles et fous...



Pour ensuite sombrer à nouveau dans la dynamique orbitale au moindre signe d'accointance. Une miette de pain moisi est un festin pour qui croit avoir assez faim.


Ayant fait partie depuis mon enfance de ceux que l'on met à l'écart pour défaut de fabrication (l'intelligence supérieure à la moyenne en fait partie... si, si ! Les lunettes aussi), je n'ai eu que de rares et insipides aperçus de ces liens mystiques qui relient les îles entre elles. D'aucuns qualifieront ces liens de "ponts" (cf. notion d'île), je préfère les appeler "vortex", dans la mesure où un vortex est un passage qui s'ouvre pour un temps donné (généralement très court) entre deux points au hasard dans l'univers.



Non, nul homme n'est une île et il n'y a aucun pont pour relier les hommes ensemble... Tous les hommes sont des mondes différents, dispersés sur la planète, et parfois reliés, pour un temps, par un vortex qu'ils n'osent pas franchir, par peur du vrai visage de l'autre.



J'ai maintes fois franchi le passage, et maintes fois été déçue. Mais ce que j'ai trouvé parfois de l'autre côté, est inestimable, malgré sa temporalité...