30.3.07

Retour vers un futur


Je me sentais perdue au milieu de nulle part. L'espace était si grand ! Et pourtant j'y étais seule, seule... C'était encore cette sensation étrange, cette impression que mon esprit tentait de se séparer de mon corps sans pouvoir y parvenir, une fois de plus. Cet impressionnant flottement entre deux états distincts : l'éveil et le rêve. Un instant grisant de presque liberté. Puis je l'ai vue, cette lumière dont tout le monde parlait avec des tremblements de peur et d'excitation mêlées dans la voix. Mais elle me semblait à la fois trop lointaine et trop proche. Était-ce donc vrai ? Je priai pour ne pas me réveiller de ma mort...


Soudain, alors que j'avançais calmement vers cette lumière aveuglante, je me sentis tirée d'un coup en arrière. Les mains tendues pour me raccrocher au vide qui m'éloignait. Une sensation de chute sans fin. Dans le noir et l'oubli.


Et puis, je me souviens la chaleur et cette impression de sécurité si agréables. L'ombre paisible et les douces vibrations. La voix douce qui m'a parlé. Encore cette sensation grisante de presque liberté.Et puis, un instant, un seul après ce calme, la tempête à nouveau... La lumière, encore !


Et puis le sang et le froid, malgré les bras qui m'entourent. Les voix triomphantes et la voix angoissée de l'homme qui me saisit maladroitement.


Puis rien. Le noir et l'absence de moi.Je n'ai plus de souvenirs, je ne sais plus rien.


Il me faut tout recommencer, encore. Mais je n'ai pas peur, je suis en sécurité...

Tout ce que vous aimez sera emporté


Tout ce que vous aimez sera emporté

Jour après jour

Rien ne subsistera

Le temps est plus fort que l'Homme

Plus rien ne restera de nous

Pas même la poussière de nos cadavres

Pas même une trace de notre passage

Les étoiles mêmes nous oublieront

Elles nous oublient déjà

Plus aucun de nos chants ne résonnera dans la voix de l'univers

Nous disparaîtrons

Nous n'aurons rien fait pour que les étoiles se souviennent...

25.3.07

Laisse parler les gens


Fille facile moi ?


Il est vrai, je le concède volontiers, qu'en temps de célibat, je cède assez facilement (et ce, sans complexes ni remords) au sex appeal d'un charmant jeune homme, mais cela fait-il réellement de moi une fille facile ?


Aux yeux des imbéciles (dont mes amis sont évidemment exclus, et ce par pure subjectivité de ma part ) qui peuplent ce pays barbare et trop anti-monarchiste qu'est la France, cela ne fait aucun doute. Mais est-ce pour autant vrai ?


Est-ce que coucher le premier soir, et souvent l'unique soir, fait de moi une salope, une Marie-couche-toi-là ? Je ne pense pas, car pour un avec qui je m'adonne aux joies de l'acrobatie sur matelas, il m'aura fallu en repousser dix qui, usant à tort ou à raison des clichés sociaux qu'ils auront ingéré par voie anale avant même leur naissance, auront cru malin de me regarder avec des yeux salaces et d'essayer de poser en vain leurs grosses mains poissseuses sur moi... En vain, oui, car ne couche pas avec moi qui veut.


Les yeux ronds comme des boulards de ma chère et tendre collègue m'ont vite appris ce qu'on pense de moi dans les cercles socio-professionnels qui gravitent autour de leurs nombrils d'ignares tellement imbus de leurs petites personnes qu'ils ne se rendent même pas compte des énormités qu'ils profèrent.


Et quel regard ! quel regard quand j'ai simplement énoncé le fait suivant : "Ce n'est pas parce que je couche avec lui que c'est mon petit copain ! Ce n'est rien d'autre qu'un rencard." !
En bref je passe non seulement pour une fille facile, mais aussi pour une salope en puissance et loin de se refouler.


Pourrait-on me rappeler comment on appelle ce genre d'individu en version masculine ?
Un Don Juan ! Et bien je m'autoproclame Dona Juanita !


Quand on sait que je suis une des rares personnes pour qui le mot fidélité, lorsqu'on parle d'une relation stable et sincère, ait encore une valeur véritable, je dois dire que ça me fait doucement rigoler...